Après-midi détente à la plage, avant de reprendre l’avion pour Paris ce soir. Ne le dites pas, nous avons squatté la piscine du Club Med toute proche pour nous dessaler après 600m de natation dans l’eau à 27C de Sainte-Anne.
Sainte Anne
Nous comparons les rhums Bajans et Martiniquais. Je dirais Martinique vainqueur, sans être chauvin.
Départ demain vendredi 3 février, arrivée prévue au Marin samedi 4 matin, courte étape de 24h à peine pour couvrir 132 miles avec 20 noeuds d’Alizée par le travers, ça va pulser sous petit spi (le A3) nom d’un chien.
La Barbade, ça grimpe ferme. Les panneaux routiers annoncent régulièrement des pentes à 25%, et certains trails sont de véritables escaliers. Ça change des mouillages sur une eau plate et 10m de fond.
Arrivés hier mardi 31 Janvier à 21:30 heure locale à la Barbade, soit 13 j et 10 h de traversée, pratiquement trois jours plus vite que ma dernière transat en 2012.
Bilan technique: 1 spi déchiré et recousu, une drisse de Solent arrachée et réparée , 2 chandeliers tordus, 2 manilles qui se sont faites la malle.
Bilan émotionnel: équipage bien content d’arriver, 13j à écouter les bruit du vent et des vagues et se lever à 3h du matin, ça va bien.
Bilan halieutique: 2 dorades coryphènes et 1 marlin en 4 tentatives, la malédiction est brisée !
Bilan alcoolique : 1 bouteille de rhum, 3 de vin et 15 canettes de bière, Jamais bu aussi peu en bateau, mais on se rattrape à terre.
Bilan web: suivre aussi le blog de Céline: Celineadam.tumblr.com, qui contribue encore plus côté photos et narration. À lire !
21:30 heure locale, soit 13j et 10h pour la traversée, donc plutôt rapide. La dernière fois (mars 2012) j’avais mis 17j pour Mindelo-Grenade, mais le bateau était plus petit et on avait eu moins de vent.
Journée passée à manœuvrer sous les grains et sous spi, mais on s’est quand même fait surprendre en affalant trop tard , résultat spi déchiré mais recousu dans la foulée . On a aussi tordu un chandelier mais cette fois c’était l’erreur de la barreuse qui a empanné involontairement. La retenue de bôme a bien joué son oeuvre mais c’est la filière et les chandeliers qui ont trinqué.
Donc au global de cette transat: un spi déchiré, une drisse de solent cassé, deux chandeliers tordus, une lame de revêtement de pont arrachée, deux manilles perdues. La routine quoi !
Nous sommes mouillés à Carlisle bay, et on a meme pris le temps d’aller à terre pour se prendre un fish and chips (la Barbade c’est anglais) et un ti punch (la Barbade c’est les Antilles) ; demain c’est réparations … il faut encore regagner la Martinique quand même.
Avarie sérieuse mais sans gravité ce matin: l’attache qui relie le Solent à sa drisse a brutalement cassée, et la voile s’est donc en partie affalée sur elle-même. impossible maintenant d’utiliser notre voile d’avant principale, que l’on a réussi à enrouler tant bien que mal sur son enrouleur. La mer et le vent sont trop forts pour monter en tête de mat et essayer de réparer.
Trop de vent (plus de 25 nœuds) pour tirer des bords sous spi, trop abattu pour que la trinquette tienne même en ciseau car on ne peut pas la tangonner. Nous sommes à court d’options. Donc on file sous GV seule à plus de 6 nœuds quand même, vers la Barbade que l’on devrait atteindre dans la nuit de mardi à mercredi, et tenter de réparer la-bas.
Bateau et équipage pas en danger, ca roule vraiment beaucoup mais le moral reste bon.
Merci à tous ceux qui répondent à ces emails quotidiens !
Record de vitesse aujourd’hui, 12,9 nœuds au surf dans un alizé qui flirtait entre 22 et 25 nœuds. Sur la plage arrière ça fait un bruit de locomotive quand la (petite) déferlante vient heurter la coque et propulser le bateau du sommet de la vague dans le creux devant. Ça doit bien faire 4 m de haut quand même, les vagues sont plus hautes que le sommet de l’arceau arrière. Heureusement il fait 28 C sous un grand ciel bleu parsemé de petits nuages blancs très mignons 🙂
Deuxième dorade coryphène pêchée , moins d’une heure trente entre la mise à l’eau de la canne à pêche et la fermeture du congélateur avec les filets de poisson à l’intérieur. On devient pro ! Appelez moi Hervé “fisherman” Couturier.